Apparu au 18 ème siècle, le cabriolet est à l’origine une voiture hippomobile légère pour 2 à 3 personnes, tirée par un seul cheval. Ce véhicule se voulait minimaliste. C’était un simple fauteuil posé sur 2 roues avec le plus souvent un toit repliable. En l’absence de véritable suspension, la moindre aspérité faisait donc faire à la voiture des petits sauts de cabri, d’où le nom de cabriolet !
Pas de place pour un cochet, le cabriolet était donc conduit par le passager lui même. C’était déjà un véhicule ludique conçu pour la promenade en solo ou à deux. Les fondamentaux du cabriolet étaient posés !

D’une manière générale, les voitures hippomobiles étaient souvent soit dépourvues de toit, soit dotées d’un toit repliable comme la célèbre calèche. C’est donc tout naturellement que les premières automobiles avaient cette même configuration de cabriolet comme la célèbre Ford T.

Les différentes variantes de cabriolet
Aujourd’hui, on emploie les termes de cabriolet ou décapotable pour toutes les automobiles ouvertes. Mais les variantes de décapotables sont nombreuses, attardons-nous sur chacune d’elle.
Le cabriolet

Le cabriolet désigne plus précisément une voiture dont la partie supérieure (montants + toit) est remplacée par une capote souple repliable. Le cabriolet est équipé d’arceaux de sécurité fixes ou déployables automatiquement en cas de retournement. Sa structure (châssis + carosserie) est renforcée pour compenser l’absence de toit. Plus de rigidité mais aussi plus de poids.
La conséquence est qu’un cabriolet offre le plus souvent des qualités dynamiques en retrait par rapport à la berline dont il est dérivé. Mais tout ça est largement compensé par le plaisir de rouler cheveux au vent ! Un exemple célèbre : la Golf cabriolet, dérivée de la version 2 portes de la berline Golf, elle-même initialement à 4 portes.
La découvrable

Comme le cabriolet, la découvrable est dérivée d’une berline. Mais la découvrable conserve la carrosserie de la berline qui est équipée d’un grand toit souple qui se replie. C’est un maxi toit ouvrant !
L’avantage de la découvrable est de conserver la structure de la berline donc les mêmes qualités dynamiques, mais la sensation de conduite en plein air est un peu moins présente que dans un cabriolet. Un exemple célèbre de découvrable qui n’existait d’ailleurs que dans cette version en berline, la Citroën 2 chevaux !
Le coupé cabriolet

Le coupé cabriolet se distingue du cabriolet par son toit repliable non plus souple mais rigide. L’origine du coupé cabriolet remonte aux années 30 avec le système breveté Eclipse de l’ingénieur Georges Paulin. D’abord installé sur une Panhard, le système Eclipse fit ensuite les beaux jours de la gamme découvrable Peugeot des années folles. Mais l’époque de gloire des coupés cabriolet se situe dans les années 2000 où les modèles furent nombreux avant de disparaître tout aussi vite qu’ils étaient apparus !
L’avantage du coupé cabriolet est d’offrir plus de polyvalence, 2 voitures en une, un coupé et un cabriolet. L’autre avantage majeur est la sécurité apporté par le toit rigide en particulier vis à vis du vandalisme. Enfin un meilleur confort acoustique notamment sur autoroute.
Cependant à l’exception de quelques trop rares modèles (MX5 roadster, Daihatsu Copen), le coupé cabriolet a deux défauts majeurs de mon point de vue. D’abord une ligne souvent peu gracieuse, en raison d’une partie arrière alourdies car devant accueillir un toit rigide et son mécanisme, le tout replié. Et par voie de conséquence une prise de poids altérant les qualités dynamique de ces véhicules.
De par leur succès, les coupés cabriolets sont apparus aussi bien sur des modèles de grande série comme la 206 CC en passant par la Mercedes SL jusqu’à la prestigieuse Ferrari California.
Le roadster

Même si là encore le terme roadster est souvent employé de façon générique pour beaucoup de versions ouvertes d’un véhicule, le «vrai» roadster a quelques caractéristiques bien à lui pour se distinguer. Le roadster est considéré comme le cabriolet le plus «pur», le plus sportif.
A la différence du cabriolet, le roadster a été directement conçu pour être découvrable. Sa structure est donc bien plus légère d’autant plus qu’un roadster est un véhicule strictement 2 places.
C’est le plaisir de conduite qui prime ! Cela se fait généralement au détriment d’un confort souvent spartiate et d’une polyvalence limitée. Certains roadsters n’ont souvent même pas de capote repliable mais simplement une toile à monter en cas d’intempéries et qui protège à minima !
Le roadster est un concept typiquement anglais, un paradoxe pour un pays aussi pluvieux ! Des marques emblématiques britanniques n’ont produit quasiment que des roadsters, à l’image de Catheram ou encore Morgan. La MX5, elle-même inspirée de ces roadsters anglais est le plus produit au monde dans ses différentes générations.
Le spider

Il n’y a pas de différences techniques entre roadster et spider, c’est la même chose ! Le nom spider nous vient des Etats Unis où il existait une voiture hippomobile découvrable dont la forme de profil pouvait faire penser à une araignée. Au fil du temps, le terme est resté pour désigner les découvrables sportives notamment en Italie. Le terme Spider sonne mieux dans la langue latine que roadster typiquement anglais.
D’autres variantes du nom sont apparues comme spyder ou speedster (mêlant « spider » et « speed » ) utilisée comme noms commerciaux par Porsche, Opel ou Maserati entres autres.
Le Targa

On peut situer le Targa entre la découvrable et le coupé cabriolet. Il s’agit avant tout d’un coupé dont la partie supérieure du toit est démontable et prévu pour se ranger dans le coffre du véhicule.
Si quelques concepts Targa furent observés entre autres chez Fiat et Triumph, c’est Porsche qui a véritablement lancé et pérennisé le concept dans les années 60. Au départ il s’agissait surtout pour Porsche de s’adapter à différentes contraintes techniques. Depuis vu le succès, chaque génération de 911 a eu droit à sa version Targa !
Le concept a aussi été pris repris par d’autres marques. Mazda et sa MX5 ND, proposée à la fois en roadster et en Targa. Certaines voitures n’existent qu’en version Targa, c’est le cas par exemple de la Fiat X1/9 ou encore de la Porsche 914.
