Le PASM est le nom donné par Porsche a son système de suspension active disponible sur tous les modèles de la gamme en option ou en série.
Les origines du PASM
Ce type de suspension avait été imaginé dès la conception de la 911 version 996 pour répondre à la demande d’une partie de la clientèle qui jugeait la suspension de la 911 version précédente (993) trop dure et attirer aussi entre autres les clients Mercedes et BMW à la recherche de plus de confort. Mais le système n’était pas encore tout à fait au point pour cette génération. Une suspension de ce type équipait pourtant la Porsche 959 dès 1983, mais elle était très sophistiquée et peu adaptée à un véhicule de “grande série”. Les travaux ont cependant continué avec Bilstein qui participera activement au développement de cette suspension. C’est finalement en 2002 qu’elle fait sa première apparition sur le Cayenne première génération. Le but est de contrôler les mouvements de caisse de ce véhicule relativement lourd et haut perché et en même temps obtenir à la fois une adhérence et un confort optimal quelque soit l’état de route, le SUV de la marque étant destiné à affronter tous types de terrain. Sur le Cayenne, il y a 3 modes de fonctionnement : confort, normal et sport.
Porsche a généralisé très vite ce système pour ses modèles les plus sportifs dans une version adaptée avec 2 modes de fonctionnement (confort et sport), la 911 en étant équipée sur sa version 997 dès 2004.

Comment fonctionne le PASM ?
C’est à la base une centrale électronique qui tient compte à la fois du mode d’amortissement que vous avez choisi (normal ou sport) et qui en même temps analyse en permanence les informations fournies par des capteurs qui enregistrent les mouvements de la carrosserie provoqués par les accélérations, les freinages ou encore les revêtements irréguliers. Des “ordres” sont alors transmis à chacun des 4 amortisseurs qui comportent une valve électromagnétique.
Prenons un exemple : vous avez choisi le mode sport et vous provoquez une forte accélération. Le PASM reçoit les informations et analyse le fait que vous avez besoin de plus de fermeté. Il donne l’ordre aux valves situées en haut des amortisseurs de se fermer en stoppant le courant électrique. Celles-ci se ferment et le fluide contenu dans chacun des amortisseurs est alors compressé. L’amortissement du véhicule devient plus ferme.
En revanche toujours en mode sport, vous rencontrez d’un seul coup une route dégradée. Le PASM réagit immédiatement, les vannes des amortisseurs sont alors à nouveau alimentées en courant libérant ainsi le fluide circulant dans les amortisseurs. L’amortissement devient alors légèrement plus souple pour retrouver de l’adhérence mais en restant toujours dans la plage sportive ferme définie au départ.
A noter que le réglage peut être différent pour chacun des 4 amortisseurs mais que ce n’est absolument pas perceptible, les changements se faisant de façon continu et en quelques dixièmes de secondes.

Les atouts du système PASM
Un tel système vous permet d’influer vous même sur le caractère de votre Porsche suivant votre humeur et vos envies, on a l’impression d’avoir plusieurs voitures en une. Mais le système s’adaptera toujous aux situations rencontrées pour optimiser à la la fois la sécurité et le confort.
PASM indispensable ou pas ?
Comme toute option de ce type, ceux qu’ils l’ont vous diront que c’est indispensable et ceux qui ne l’ont pas, que l’ont peut très bien s’en passer. Au final, si vous faites du circuit cette option est appréciable voir obligatoire, le mode sport permettant de supprimer tout effet de roulis. Ce mode est en revanche quasi inutilisable sur route ouverte. Par contre si les tours de piste vous laissent froid, le PASM en mode normal peut être apprécié pour son confort mais n’est pas non plus indispensable. Mon Cayman qui n’en est pas équipé n’est pas pour autant inconfortable, tout juste quelques tressautements sur route dégradée sans que cela ne devienne insupportable ou dangereux.