Alfa Roméo vient de présenter son très attendu Tonale, premier SUV compact de la marque. Que faut-il en retenir ?
La présentation du concept Tonale remonte déjà à 2019, bientôt 3 ans ! Entre temps la marque au Biscione a rejoint le giron du groupe Stellantis. Face aux exigences accrues de la nouvelle direction, le Tonale a du revoir sa copie, ce qui explique ce laps de temps si long.
Design de l’Alfa Roméo Tonale, évolution plus que révolution
Le design définitif de l’Alfa Roméo Tonale est très proche du concept. On notera simplement une calandre moins agressive avec des optiques moins effilés. A noter également la présence de poignées de porte arrières classiques alors que sur le concept, elles avaient pris place dans le montant de porte à la manière d’une 147. Dommage pour la pureté de la ligne mais sans doute tant mieux pour la praticité.

Certains traits stylistiques du Tonale rappelle furieusement le Stelvio surtout sur toute la partie arrière. Il n’y a donc pas de rupture stylistique totale avec le design actuel de la marque italienne mais plutôt une évolution. Par contre le profil général reste assez cubique et ce SUV compact paraît assez haut sur pattes. J’aurai personnellement préféré une ligne plus dynamique, plus proche d’un cross-over type Cupra Formentor. Là on est plus proche d’une Jeep Renegade, dommage !
Un intérieur très Alfa (et c’est tant mieux !)
A l’intérieur le tableau de bord reprend sans surprise les si caractéristiques compteurs ronds placés face au conducteur. Simplement l’instrumentation numérique a laissé place au digital. Même constat pour le volant qui ne dépaysera pas les conducteurs de Stelvio et de Giulia.

Sur la droite, on retrouve un large écran numérique . Dommage que celui-ci ne soit pas mieux intégré au tableau de bord et se contente d’être posé comme c’est malheureusement le cas chez beaucoup de constructeurs. Heureusement Alfa Roméo ne cède pas à la mode du tout tactile et a conservé des touches classiques pour les commandes les plus courantes comme la climatisation.
Motorisations de l’Alfa Roméo Tonale, dans l’air du temps
4 motorisations sont proposées d’emblée. D’abord un bon vieux diesel de 130 ch. Les autres motorisations du Tonale, signe des temps, sont toutes hybridées. D’abord un 1,5 litre micro-hybridé à 48 volts avec 2 niveaux de puissance, délivrant respectivement 130 et 160 ch. Et tout en haut de la gamme, une motorisation hybride rechargeable associant un 4-cylindres turbo de 1,3 litre à l’avant et un moteur électrique alimenté par une batterie lithium-ion de 15,5 kWh pour animer les roues arrière. Il s’agit donc d’une version 4 roues motrices.
Bien mais pas d’effet whahou …
Au final cette Alfa Roméo Tonale me laisse un sentiment mitigé. Si on retrouve les fondamentaux de la marque italienne notamment en terme de design, il n’ y a pas non plus un effet “wahou”. Rappelons que ce Tonale a été conçu en grande partie avant la reprise de la marque par Stellantis. Les moyens financiers quant à sa conception ont donc sans doute été plus limités. Sa base technique est celle de la Jeep Compass ce qui a sans doute apporté aussi pas mal de contraintes à la fois techniques et stylistiques.
Espérons que la copie soit réussie sur le plan du comportement dynamique et mécanique pour que cette Alfa Roméo Tonale puisse se faire une place au soleil sur un créneau bien encombré. En effet il devra faire face à des concurrents sérieux comme la BMX X1, BMW X2 ou encore ou l’Audi Q 3 déjà bien installés sur le marché et ce depuis de nombreuses années.